"Le conte c'est une façon d'aller à la rencontre des gens que je ne connais pas, j'adore ça !"
Durant une heure, le public est resté accroché à son regard, à ses mains qui faisaient des circonvolutions dans l’air comme pour dessiner l’espace, et cette bougie dont la flamme semblait égrener les instants.
Jihad Darwiche, ce conteur généreux, friand des mots et des gestes, a retracé entre larmes et sourires, en quelques récits vivants et tellement humains, le sanglant été dramatique des Libanais.
L'Orient le Jour. 30.11.06
Une chaise, une bougie. Pieds nus, Jihad Darwiche s'installe, nous installe, dans les racontars de Nasredine le derviche, Nasredine le fou, Nasredine le sage, Nasredine et son âne, Nasredine et son voisin... "Chez nous, en Orient, quand on commence à raconter une histoire de Nasredine, on dit qu'il faut en conter au moins cinq...". Il compte, il conte, on le suit. Jihad Darwiche est une figure dans le monde du conte. Né au Liban ancien journaliste arabophone, il ne cesse de retourner au pays natal et à la tragédie qui l' amodelé : la guerre civile, qu'il raconte dans ses "Récits de vie en temps de guerre."
Télérama. 06.10.13
Il adresse ses premiers mots au public et se met à dialoguer avec lui : son nom est Jihad Darwiche et il est conteur. Il ne prévoit pas son programme, car rien n'est prévisible. Il décide sur le moment ce qu'il va dire à son auditoire, et de quelle manière, et quelles histoires vont s'enchaîner. Il a I'air de chercher ses contes, dans le public, au plafond, sur le sol, dans une caisse imaginaire. Son regard erre encore plus loin, au-delà de I'espace réel, le lointain, l'étendue de I'imagination. Mais le choix au bout du compte n'est certainement pas dû au hasard, car, estime Jihad, " chacun voit dans sa vie les choses comme il les porte dans son cœur ". Et quand on connait la taille du coeur de Jihad, on comprend mieux que ses histoires soient à ce point empreintes de merveilleux.
Le populaire. 07.06.02